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Version numérique du numéro 1 de la revue : 

  • 52 contributeurs
  • 168 pages

I VAGABONDI N°2 numérique

8,00 €Prix
  • D’un romancier, on dit toujours que son deuxième opus est décisif pour sa carrière : ou bien il confirme les qualités de son premier roman et il est promu écrivain, ou bien il n’avait plus rien à dire et cette seconde tentative, moins réussie, est déjà de trop et le discrédite à jamais. Nombre d’écrivains au XXème siècle seront les victimes de ce phénomène. Il me semble qu’il puisse en être de même avec une revue. Ou bien ce deuxième numéro qui aura été le second, aura suscité chez le lecteur l’envie d’en lire une troisième livraison, voire une quatrième, puis encore une autre…

    ou bien ce numéro sera bien le second et donc le dernier parce que l’élan suscité par le premier envoi n’a pas tenu ses promesses. Gageure donc que d’oser un nouvel envoi avec ce numéro 2  de I VAGABONDI. Les lecteurs jugeront…

    Dans cette nouvelle livraison, il n’est plus question de Festival Romain Gary que la coronavirus a emporté, mais il reste la Méditerranée au centre des débats, avec deux thèmes récurrents, éternels et donc bien actuels… Le premier plébiscité par les jeunes lecteurs - on s’en doutera :

    « la sexualité ». Le second, par d’autres, peut-être « moins jeunes », encore que... :

    « Le respect de la nature », ce dernier thème nous ayant paru être une évidence, suscitée par une citation empruntée au magnifique philosophe Marcel Conche extraite de son  essai

    « La nature et l’homme » paru  aux éditions «  Les Cahiers de l’Egaré » en avril dernier :

    «  le respect n’est pas dû seulement aux humains mais à tout ce qui vit y compris le ver de terre ».

    Si l’esprit du premier numéro s’est en effet ouvert à de nouveaux espaces et de nouveaux thèmes, il s’est enrichi grâce à la participation de créateurs venus de « l’extérieur » à la Corse, notamment avec le romancier turc Nédim Gürsel, le journaliste italien Alessandro Michelucci, la provençale Marilyne Bertoncini, l’andalouse Rosa Romojaro ... La création graphique n’a pas échappé à cette ouverture grâce à l’artiste roumaine Karin Guni, à l’algérien Rachid Koraïchi, à la photographe Mathilde Collot, retirée en Italie ou encore à Julien Blaine, toujours fidèle au Moulin de Ventabren.

    Comme le premier numéro, ce deuxième laisse aussi une large place aux créateurs qui vivent et travaillent en Corse, aux poètes d’abord, qu’ils soient  connus et surtout reconnus, comme Angèle Paoli, Norbert Paganelli, Etienne Perfetti, Dominique Ottavi, Saveriu Valentini, Marc Giudicelli  ou Domistria; aux écrivains ensuite, comme Tina Bartoli, Dominique Pietri, Guy de Compiègne, Victor Cabras, la regrettée Claudine Carette-Filippi, à ceux qui illustrent brillamment la langue corse : Pedru Cuneo-Orlanducci, Antone Marielli ou Saveriu Valentini…à ceux qui arrivent et qui nous apportent savoir et humanité : Michèle Laurent ; à ceux qui sont loin de la Corse, mais seulement par la distance : Jacques Carli, Jean-Pierre Castellani, Lou Mees…

    L’écrit, certes mais aussi et surtout « l’image », le « visuel », puisque I VAGABONDI se propose d’être un creuset, celui de la création artistique sous toutes ses formes, celui d’artistes vivant en Corse comme Orso, Toni Casalonga, Agnès Accorsi, Julien Osty, Françoise Serièys, Arlette Shleifer, Mario Sépulcre, Linda Calderon, Françoise Perbet-Savelli, Jean-Pierre Savelli ou encore Vincent Milelliri…

    On y retrouvera avec plaisir les nouvelles créations de certains écrivains, graphistes et plasticiens qui avaient « sévi » dans le premier numéro, comme Xavier Dandoy de Casabianca, Julien Blaine, Mohamed Almadaoui, Dominique Appietto, Jean Torregrosa, Aristide Nerrière, Marc Colonna d’Istria, Lora K…

    De jeunes créateurs enfin comme Marie-Ange Filippi, Marion Stromboni, Estelle Petit, l’indéprimeuse, et Laure Filippi apportent leur fraicheur à cette livraison.

    Et puis, inattendus, quelques textes, clins d’œil au passé, que l’on relira avec plaisir comme des perles incrustées enfouies dans la mémoire et qui furent des « créations » en leur temps…          Des textes d’Alphonse Daudet, de Julien Gracq et de Stéphane Hessel, ce dernier, traduit in lingua nustrale par Jean-Marie Arrighi…

     

    Enfin, c’est tout-au long des pages que l’on rencontrera Ange-François Filippi et Vincent Bouleis, le premier pour des photos et pour la mise en scène de la revue, le second pour son œil vigilant…Merci aussi et enfin à Michèle Laurent et Alain Stromboni de « Scudo édition » .

    L’apparition de I VAGABONDI dans la planète culturelle de l’île vient ainsi compléter  la renaissance du genre qui, avec les revues « Qui » «  Musanostra » et «  Litteratura », plus                « littéraires » que « visuelles » font de la Corse une région à la pointe de la création, qu’elle soit écrite ou imagée.

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