La Méditerranée souffre. Elle a mal de tous les côtés...
Les inondations en Espagne, les conflits au Moyen-Orient, les misères faites à deux de ses plus grands écrivains, Kamel Daoud et Boualem Sansal… ces blessures illustrent malheureusement ses douleurs. Certaines ne dépendent pas complètement des Hommes, comme à Valencia ; les autres, en revanche, sont le résultat de leur manque d’humanisation qui n’a eu de cesse de perdurer, voire de s’accentuer au fil des siècles, depuis que le dit-Homme est sur terre. La violence est toujours présente. La Bible relate d’ailleurs l’un des tout premiers actes de l’Homme sur cette terre que fut le fratricide entre Abel et Caïn… Souvenons - nous en !
L’Homme n’a hélas pas changé, ni évolué malgré le progrès dans quelques domaines dont les techniques ou la science seraient les fers de lance. Cupidité, jalousie, conquêtes, méchanceté, appât du gain ou de terres, intolérance… rien n’a changé, malgré la venue du Christ pour nous faire grandir, toujours selon la Bible, l’un des mythes toujours vivant de la constitution du monde, une« justification » particulièrement partagée par les peuples de la Méditerranée, que l’on soit croyant ou pas. C’est pourquoi ce numéro 7 de la revue I VAGABONDI sera dédié aux auteurs de « Houris » et de « 2084, la fin du monde », le chiffre 7 étant le symbole de l’esprit, de l'introspection et de la sagesse spirituelle.
Nous aussi, chez I VAGABONDI, nous avons « nos » écrivains d’origine algérienne, ainsi Leila Sebbar et Téric Boucebci, en particulier, toujours fidèles à la revue, et qui numéro après numéro, magnifient chacun dans leur style et notre langue, la tradition, la culture et les valeurs de l’Algérie, au cœur de notre chère Mare Nostrum. Ils le font à travers leurs mots, dans une langue française unique et qui est la leur. Nous n’avons pas oublié bien sûr « notre » tout-aussi fidèle poétesse Danièle Maoudj, le lien fraternel qui nous unit, un pont naturel et indestructible entre l’Algérie et la Corse. Et puis, dans ce numéro, et grâce à l’ami Jean-Jacques Beucler, qui fut le Directeur de l’Institut français d’Alger, d’autres artistes de la Méditerranée nous ont rejoints, comme Noël Fattal et Frédéric Husseini pour évoquer le Liban ; Eric Fonteneau, Alger et Madrid, le grand Hassan Massoudy bien sûr pour l’Irak ; Marie-Noëlle Robert nous emmène quant à elle en Iran, et Alain Corrieras à Barcelone…
L’Algérie n’est donc pas la seule région évoquée ici par les artistes que nous avons sollicités.On retrouvera dans ce numéro 7 l’expression de leur talent, que ce soit en Espagne et en Italie avec Alessandro Michelucci, à Chypre avec la très jeune Loukia Potamitou ou en Sardaigne avec Maurizio Galante, et même avec une surprenante découverte due à Philippe de Taxis du Poët, au Japon, tous, artistes, écrivains ou poètes nous parlent de la Méditerranée, sur le thème que nous leur avions initialement proposé : « couleurs, saveurs et valeurs de la Méditerranée ».
La Corse est présente bien sûr grâce aux photographies toujours étonnantes d’Antoine Giacomoni, à celles de la poétesse Mita Vostok, aux poésies de Jean-François Agostini - toujours présent dans nos cœurs - de Marie-Julie Ferrandi, d’Angèle Paoli, d’Henri Etienne Dayssol, de Fiora Guerrini, de Norbert Paganelli et des auteurs de la Casa di a Puisia qu’il a créée, grâce aussi aux approches sociologiques, musicologiques, voire philosophiques, parfois téméraires, toujours pertinentes, de Dominique Salini, de Nicolas Grimaldi, de Jacques Mondoloni, de Sophie Demichel-Borghetti, de l’ami Jean-Pierre Castellani, de Marie-Ange Filippi ou de Boris Gesnet…
La peinture y est encore et toujours présente avec Claude-Pierre Giansily lorsqu’il nous raconte le peintre Jean-Baptiste Bassoul ; Chloé Moracchini qui nous parle, elle, de ses oeuvres, de Sébastien Pignon, de Didier Aragones, de Francesca Ricardoni, de Youna, de Camille Pozzo di Borgo, de Jean Monestié et de sa fille Paula, de Lora K, de Marc Colonna d’Istria bien sûr qui est aussi l’auteur comme tous les précédents numéros de la couverture de I VAGABONDI, mais encore les travaux d’Alexandra Roussopoulos dans les « Ateliers sauvages », de la B.D. avec Jean-Luc Maori-Casanova et enfin des portraits lumineux de Marie-Pierre Casanova.
On y retrouvera enfin les rubriques habituelles, le roman publié en feuilleton d’Aristide Nerrière : « la maison sur la mer » et les deux pages manuscrites d’un grand écrivain, celles du regretté Dominique Ottavi en l’occurrence. Si le chiffre 7 invite à la réflexion et évoque un désir d’explorer son «moi intérieur», c’est aussi le chandelier à 7 branches, les 7 merveilles du monde, mais aussi les 7 péchés capitaux…
Jean-Jacques Colonna d’Istria
I VAGABONDI N°7
ISBN : 978-2-490584-60-4
format 21x27
179 pages
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